marronnier
Je vous épargnerai le marronnier de la page sur la rentrée, mais je vous offre une page de rentrée sur le marronnier.
Dans la cour de mon école, il y avait un marronnier. Au moment de la rentrée,
les feuilles rouillaient et nous remplissions nos poches de marrons, odeur astringente, surface lisse sous le doigt. Voilà pourquoi le marronnier m'évoque immanquablement la rentrée (et inversement).
As-tu remarqué que cette année, avec le temps chaud et sec qu'on a eu en juillet, les marronniers ont commencé à marronir (ouais, celui-là je viens de l'inventer) dès août ? (photographie de Véronique di Meo)
Le marronnier m'évoque aussi un autre plaisir (oui la rentrée est un plaisir !) : Ella Fitzgerald qui chante "April in Paris". Mais on est cette fois aux antipodes de l'année, puisqu'elle parle d'avril et de marronniers en fleur.
Je voulais te faire écouter cette chanson, mais je n'ai pas trouvée ... alors juste pour le plaisir, je te mets une autre chanson d'elle (Ella). Tu noteras que c'est beaucoup plus moderne comme musique que ce que j'ai cité jusqu'alors (voir là, là, ou là), mais je sais, je peux faire mieux ! dans la modernitude je veux dire ... La prochaine fois j'essaie de trouver une musique postérieure à 1950, promis !
Et je te mets les paroles de "April in Paris" :
Tu remarqueras en passant, que les british, peuple fruste et primaire (ah, salut John, t'as bien fait de passer aujourd'hui !) n'ont qu'un mot pour désigner marron ou châtaigne : chesnut. Alors que nous français, peuple fin et lettré, nous avons deux mots distincts (sauf qu'on dit crème de marrons et marrons grillés, mais on est aussi un peuple inculte et indiscipliné) (et puis arrête de m'interrompre tout le temps, surtout pour me contredire, ou je te colle un marron !)
(photographie de Jeandler)
April in Paris
Chestnuts in blossoms
Holiday tables
Under the trees
April in Paris
This is a feeling
No one can ever
Reprieve
I never knew the charm of spring
Never met it face to face
I never new my heart could sing
Never missed a warm embrace
'Til April in Paris
Whom can I run to
What have you done to
My heart...
Si tu veux une explication sur l'expression "tirer les marrons du feu", va voir Monsu Desiderio. Et pour "être marron" tu peux aller voir l'encyclopédie des expressions.
Dernière évocation : brisures de marrons glacés (nous sommes cette fois en décembre et avons fait le tour de l'année).
(Oui, on est bien d'accord, ce ne sont pas des marrons mais des châtaignes, avec un accent circonflexe comme là)
Je ne partirai pas sans avoir dit que je ne suis allée qu'une fois (et un jour seulement) à Lisbonne, mais que cette ville est associée dans ma mémoire à l'odeur de marrons grillés. Bon là je crois que j'ai fait le tour ...