ce que mon blog aurait pu être si j'avais voulu écrire un journal extime
Ce matin j’ai été réveillée par la sonnerie de mon portable, à 7h 30 ! un dimanche !! Et le temps que je tâtonne aux quatre coins de la chambre l’œil hagard et la mèche en bataille pour trouver ce *x !{# de téléphone, évidemment il avait arrêté de sonner.
Tu t’es jamais demandé pourquoi les français, peuple arrogant et rebelle (au paiement des impôts surtout), avait choisi comme emblème un coq, gallinacé ridicule, à l’œil clignotant aussi expressif qu’une punaise et à la crête tremblotante ?
Et si tu trouves que le téléphone qui sonne n’a qu’un rapport très lointain avec le coq, certes ! mais il s’agit d’une sorte d’écriture automatique, telle que la pratiquaient les surréalistes (rien que ça …).
Je consulte la boîte vocale : pas de message. Je me rendors à moitié, et 5 mn après «bip» : un sms. Je vous le livre texto (ah ah) « faut que je te parle de Graziella, c’est serieux Appelle moi Jean-Pierre ».
Ce n’est pas une blague de M* ou A*. D’abord il y a peu de chance que l’une ou l’autre soit réveillée à cette heure-ci. Ensuite, si l’une ou l’autre avait été l’auteur de ce message cela aurait ressemblé à : « fo ke je te parl de Grzl appel moi xXbeeesoooXx ». Et puisqu’on en parle, moi le langage texto ne me gène pas, dans les textos. Et je pense que les djeunz intelligents et cultivés peuvent avoir divers niveaux de langage. Là où ça devient un problème c’est si il y a le langage texto et rien d’autre.
Du coup me voilà très inquiète. Qu’est-ce qu’elle a bien pu lui faire Graziella ? Est-ce qu’elle l’a quitté pour François ? Est-ce qu’elle a posé une année sabbatique pour aller à Katmandou en stop ? Est-ce que le bouton qu’elle avait depuis trois jours sur le nez est en réalité un bubon pesteux ?
Et puisqu’on s’autorise l’écriture automatique, faut que je te dise aussi un truc qui me tracasse. Que monsieur de Keravel ne veuille pas rallumer le chauffage, passe encore, mais que si j’ai froid il m’oblige à porter le pull tricoté par son ex, celui qui s’apparente à une serpillière, aussi bien par la couleur, la forme ou l’élégance de l’allure, là non ! Y’a de l’abus !
Mais ce qui m’inquiète le plus en fait, c’est que je ne connais pas de Jean-Pierre, ni de Graziella !...
Enfin si, je connais un Jean-Pierre, depuis peu, son pseudo est L*l*, mais il ne connaît pas mon numéro de portable.