blonde, mais pas que
Un après-midi de grande disette (en cette période estivale les horaires d'ouverture de la biblicoquette, comme dirait ma bloguine la Fée, sont réduits à la portion congrue), je fouille dans la chambre de mademoiselle de K N°2 à la recherche de lecture et je tombe sur : Aime-moi, por favor ! de Lucía Extchebarría (je te dis pas le sport pour mettre un í !).
Et là, j'ai comme un flash, et je me rappelle que, du temps où il n'avait pas encore la cervelle brûlée par la vitesse excessive de sa mob, la vie de couple et les excès en tous genres, Yojik avait parlé de cet auteur (j'ai horreur de dire auteure) sur son blog.
Donc je m'attaque à la chose. C'est un recueil de nouvelles qui racontent l'amour vu par des femmes de toutes sortes : une prostituée, une qu'a été violée, une qu'a connu un orgasme cosmique dans un cimetière à la pleine lune, une qui veut pas garder le chien de son ex, une qui peut pas crier sur son mec parce qu'elle est chanteuse et ne veut pas abimer sa voix etc. Un tas de petites histoires déjantées ou déprimantes ; c'est un peu de la chick lit (j'ai appris ce mot y a pas longtemps) mais ça se laisse lire.
Et puis là, à la fin, comme un bouquet final pour prouver que l'auteur n'est pas que frivole et bavarde, un texte sur le Sahara Occidental, la situation politique inextricable, insupportable, et la situation des femmes sahraouies, insupportable au carré ! T'en entends parler souvent, aux faits divers à 20h à la télévision publique pour laquelle on paie une redevance, de la situation du Sahara Occidental ? Rien que pour ça j'ai eu envie de te parler de ce livre.
Il y a plus d'un siècle, mes ancêtres vivaient dans le Sahara, au bord de la mer. Ils étaient organisés en tribus nomades (...) Les sahraouis vivaient de la pêche et de l'agriculture, en paix, en harmonie, heureux. Puis les colonisateurs espagnols sont arrivés (...)
Un autre extrait ? va faire un tour sur Fast-portraits !
Bon, tu peux remettre ton masque et retourner étudier la vie intime des anémones de mer.