critique de la raison pure
Madame de K est en vacances (et où est-elle en vacances ? mais à Keravel enfin !), et vacances veut dire "bas débit". Comme elle n'a pas voulu te priver de ta dose de "minute encyclopédique" (tu risquais de ne pas y survivre, pas vrai ?) elle se fend d'une page, mais cette page sera d'une rigueur janséniste, d'une austérité monacale, d'une simplicité toute nue (et hop un bond dans les stats). Car pas de musique, trop lourd à charger, pas d'image, trop long à chercher. Juste ses réflexions toutes pures (ouais, t'as raison, ça risque d'être un peu indisgeste).
T'as vraiment cru que j'allais te parler de Kant hein ? Mais ma pôôôvre chérie (je dis mA car les garçons quand ils ont vu le titre ils se sont tous carapatés, sauf monsieur de Kerpepinadec, mais il est quand même un peu spécial) mais ma pauvre chérie disais-je, comment pourrais-je te parler d'un type dont je n'ai jamais lu une ligne ? (et là, crac ! je dégringole dans ton estime)
Non je vais plutôt te parler d’un truc intéressant : le programme de télé de ce soir. Ils repassent « Out of Africa » (oui je sais, je t'en ai déjà parlé, je radote), mais je ne sais pas si je vais pouvoir supporter de le revoir. Quand Robert va mettre un disque sur le phono et va m’inviter à danser en me regardant dans les yeux, j’ai peur de me liquéfier. On ne retrouvera plus qu’une petite flaque au pied de l’écran. Ça me fait presque autant d’effet que quand Clint se lave à la fontaine dans la cour de la ferme, dans « La route de Madison ».
D’où tu vas déduire deux choses :
1) je suis une indécrottable, poisseuse et romantique fleur bleue
2) si ça se trouve c’est de Meryl Streep dont je suis amoureuse
Et si tu tiens vraiment à de la musique, je te fredonne le Nisi Dominus de Vivaldi pendant que tu lis. Non ?