Salomé
(Copie d'une contribution que j'ai faite au blog de La Féline qui a organisé une petite causerie collective sur la peinture)
Salomé est belle.
Salomé est fille de contrastes.
Nue et pourtant habillée, d'un tissu fin et brillant, tatouée de dentelles noires.
Elle est blanche sur un fond sombre. Et en haut de l'escalier sombre on devine le sombre roi Hérode.
Elle est lascive et pourtant sa posture n'est pas naturelle.
Elle a les yeux baissés, et pourtant c'est une fieffée salope.
Si l'on en croit l'Evangile selon Saint Luc (référence étonnante de ma part ?) cette sainte nitouche au faux air pudique malgré sa nudité, est tout de même en train d'essayer de séduire son beau-père (le mari de sa mère) pour obtenir la tête d'un homme (Jean, déjà Baptiste et futur Saint) !
Pour des détails sur cette histoire allez voir là.
Gustave Moreau devait être très troublé par le charme empoisonné de cette exquise coquine, au point qu'il en a noirci moultes feuilles de croquis, esquisses, aquarelles et autres tableaux.